Les violences répétées constituent une menace pour notre démocratie
Hier, Marine Tondelier, responsable du principal courant écologiste en France, justifiait lors d’une interview à la télévision publique la légitimité d’actions illégales pour défendre des causes, évoquant ici l’association « Soulèvements de la Terre » ; cette dernière ayant été dissoute en Conseil des Ministres pour notamment des actes de sabotages, dégradations matérielles et violences. Quelques heures auparavant, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc et sa première adjointe avaient subi violences et intimidations lors de la fête de la musique après avoir croisé le cortège de cette association.
La violence est partout, banalisée par certains courants idéologiques ou politiques extrêmes. Elle constitue un poison lent, une atteinte à nos principes républicains, et ne doit pas nous laisser indifférents : les enjeux, comme les conséquences, sont trop importants.
La ville de Brest n’échappe pas à ces actes choquants. Les manifestations, jadis pacifiques, donnent désormais de façon régulière lieu à des débordements de plus en plus fréquents, les dégradations de biens et atteintes à l’intégrité physique des personnes étant monnaie courante, sans condamnation unanime.
Les assemblées locales et nationales, que l’on pouvait penser comme étant un endroit protégé où ne devraient s’échanger que les idées, cèdent inéluctablement à cette tendance de fond consistant, à l’ère des réseaux sociaux, à banaliser attaques ad personam et violences verbales.
Quand on décide comme la France insoumise que la Présidente de l’Assemblée nationale n’est plus légitime et qu’il ne faut ainsi plus la saluer en hémicycle, comment apprendre aux plus jeunes le respect des institutions et des représentants du peuple ?
Nous devons collectivement rappeler les principes fondamentaux de notre démocratie, qui repose sur la libre expression dans le respect de l’intégrité physique et morale des personnes.
Sans cela, la fracturation de la société rendra impossible tout dialogue et les partis les plus populistes profiteront de cet état de fait pour engranger des succès électoraux, qui nous feront basculer dans une nouvelle ère mortifère. L’Histoire, parfois, bégaie.