Un Premier ministre en action

« Il faut savoir ce que l'on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire » disait Georges Clémenceau.

Un adage qui trouve un écho particulier dans l’approche de François Bayrou, son lointain successeur à la tête du gouvernement. À l’image de Clémenceau, qui en 1917 prenait les rênes d’une France plongée dans les affres de la Première Guerre mondiale, François Bayrou a accédé au poste de Premier ministre dans un contexte d’une complexité rare. La France d’aujourd’hui fait face à une instabilité politique marquée par une Assemblée nationale sans majorité, un déficit public ayant atteint un niveau record, une urgence climatique et des guerres qui pèsent sur l’équilibre mondial. À ces défis s’ajoutent des tensions sociales et des attentes citoyennes grandissantes, dans un climat où la confiance envers les institutions semble fragile.

Confronté à ces défis, le Premier ministre mise sur une méthode qu’il a toujours défendue : poser le constat pour proposer des solutions concrètes et durables

Confronté à ces défis, le Premier ministre mise sur une méthode qu’il a toujours défendue : poser le constat pour proposer des solutions concrètes et durables. Contrairement à la petite musique insistante, son gouvernement agit. Depuis sa nomination, les propositions de lois sur la lutte contre le narcotrafic ou la justice des mineurs ont été votées, tandis que des chantiers majeurs comme l’amélioration de la réforme des retraites, la lutte contre les déserts médicaux, la simplification administrative ou encore et surtout le redressement des finances publiques ont été engagés.

Sur ce dernier point, le Premier ministre souhaite impliquer les concitoyens pour une prise de conscience collective. Proposer à ce titre un référendum, c’est permettre d’adopter un plan général de dix à quinze mesures afin de sortir à terme d’une France qui apparaît de plus en plus bloquée.

S’extraire du bruit médiatique et des solutions simplistes (qui nourrissent le populisme) en osant ce dialogue direct avec les Français : tel est le pari risqué mais singulier d’un Premier ministre qui prend le contre-pied d’un prétendu immobilisme.

Régis Berthelé 

Président MoDem29